Charme nippon
© Mars Distribution, Zhang Ziyi, Mémoires d'une Geisha
Ce n'est pas l'originalité de l'intrigue qui donne de l'intérêt à cette longue promenade dans l'univers japonais ; ce n'est pas non plus l'exactitude historique qui prédomine. Le plaisir d'aller dans une salle obscure est décuplé par l'esthétisme de ce film : le charme discret et l'émotion maîtrisée, les qualités d'une geisha qui sont appliquées aux images et aux dialogues. Ce que l'ego retient avant tout c'est une successions de séquences puissantes par leur simplicité, un pur moment de grâce (et notamment cette scène de danse de Zhang Ziyi, envoûtante) qui ne sort pas tant que cela du roman d'Arthur Golden. Dommage pour le scénario un peu trop américain, et le dénouement à l'eau de rose, mais après tout, si cela se finit bien, je dirais : et alors ?