Achtung, pass auf !

Bill Brandt, Portrait of a young girl,
Eaton Place, 1955

Le seul mot d'ordre aujourd'hui dans mon esprit : méfiance. Méfiez-vous de tout, même de vous-même, au risque de vous retrouver étalé à terre, et que l'on vous crache dessus. Parler est un acte dangereux, penser est aussi répréhensible que sous le régime de Big Brother. Un de mes alters a mis le doigt sur le terme que je cherchais : dégoût. Il a juste oublié d'y joindre le mépris.

Comments

[Louloute]

Mais quoi de plus triste ?
On s'engage, on prend part, on s'intéresse, on veut essayer, faire quelque chose, un petit pas, pour contribuer, pour soutenir, montrer qu'on est là.
Et évidemment cela se traduit par une parole, parole toujours mal interprétable, toujours fuyante, mots toujours incorrects pour traduire la pensée. Intervenir mais pas trop.
Car tout se détourne et se retourne contre, invitant à ne plus parler, pour ne plus blesser.

Je pense juste qu'il faudrait avoir la patience d'écouter, et de chercher ce que signifient au fond tous ces mots qui sont prononcés... La parole n'est qu'un relai aux émotions : cherchez peut-être ces émotions. Je ne crois pas que parler soit ce que nous savons faire de mieux.

[THe Diva.]

Parler peut être effectivement un danger mais parler peut être aussi salvateur.
La parole peut nous permettre de mettre à plat les problèmes, peut ôter ce gout de dégout et de mépris qui à une forte tendance à s'insinuer dans notre bouche et à imprègner tous les tissus de notre corps.
Le tout étant de savoir parler au bon moment, et à la bonne personne.
Parler au risque de vexer, de blesser, de faire avancer, de repartir sur un nouveau chemin qui nous permettra de plus avoir peur de se parler.
Je suis d'accord sur le fait que la parole n'est pas forcément bonne à entendre, mais il faut savoir l'assimiler afin de la faire sienne, de l'entendre, de la prendre en considération pour avancer...
Si reproches il y a, prenons les, parlons-en ensemble, car les mal-entendus sont si vite venue que l'on peut passer à côté de grandes personnes.
Me connaissant un peu, j'espère que tu te rends compte, que la parole me vient...
Bisous.