19 septembre 2005
Corpus meus : mea culpa
Il faut que j’arrête de mentir à mon corps. C’est trop flagrant. Je lui dis que je prends soin de lui et que je l’aime. Je lui donne des micro doses de sommeil agité et le fait lever beaucoup trop tôt pour que ce soit humain ; je le bourre de café et de nicotine en lui intimant l’ordre de rester en forme et sur ses gardes ; je le prive de protéines, parfois de repas entiers, je lui fais porter de lourdes charges et contenir tout ce qui peut me ressembler ou me révéler ; enfin je lui demande d’être beau et sensuel, d’être encore frais après tout ça, et de ne jamais tomber malade : comment peut-on être à la fois aussi tyrannique et aussi stupide ?
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